Je Travaille dans le Transport Funéraire : Entre la Mort et Moi, il y a de la Tendresse
On l’imagine austère, froid, silencieux… Pourtant, le monde du funéraire recèle parfois une forme insoupçonnée de douceur et de lumière. Élise, 36 ans, nous raconte son quotidien dans le transport des défunts. Un métier peu connu, souvent tabou, qu’elle exerce avec tendresse et humanité. Et si accompagner la mort, c’était aussi célébrer la vie ?
"On me demande souvent si ce n’est pas trop dur, trop glauque, trop triste. Je souris. Parce que ce que je fais, ce n’est pas de la tristesse à longueur de journée. C’est autre chose. C’est un métier de silence, de respect, et parfois même… d’amour.
Je m’appelle Élise, j’ai 36 ans, et je travaille dans le transport funéraire depuis un peu plus de cinq ans. Ce n’est pas un métier que l’on choisit en cochant une case sur une fiche d’orientation. C’est un métier qui vous choisit, ou que la vie vous pousse à rencontrer.
Moi, j’ai rencontré ce travail après un deuil, celui de ma grand-mère. J’ai vu comment on l’a accompagnée, avec dignité, avec pudeur. Ce jour-là, j’ai su que je voulais, moi aussi, être là pour les autres à ce moment si fragile de l’existence.
Le matin, je ne sais jamais ce que je vais vivre. Je peux me retrouver dans une maison de retraite, une chambre d’hôpital, ou même au domicile d’un défunt. Parfois, c’est calme. Parfois, c’est violent. Il y a des cris, des larmes, des silences. Il y a aussi des enfants qui posent des questions. Et des mains que je tiens.
Dans ma voiture, il y a une couverture toute douce que je garde toujours à portée. Ce n’est pas pour moi. C’est pour elle, ou pour lui. Pour que, dans ce dernier voyage, il y ait encore un peu de chaleur. Ce sont des détails, mais dans ce métier, les détails sont tout.
Certains jours, je me sens traversée par une énergie étrange. Comme si les âmes restaient là, encore un peu, avant de s’en aller. Alors je parle à ces corps, tout bas, comme pour leur dire : « Ça va aller, on y va doucement. » Je ne sais pas s’ils m’entendent, mais moi je les entends. Je ressens quelque chose, comme une présence bienveillante. Je crois aux passages. À la lumière. Je pense que mon rôle, c’est de faciliter ce passage, autant pour le défunt que pour ceux qui restent.
Il y a quelque chose de profondément spirituel dans ce métier. On touche à l’essence de la vie. On touche à l’invisible. Je n’ai jamais été aussi vivante que depuis que j’accompagne la mort.
Ce métier m’a changée. Je suis plus douce, plus patiente, plus présente. Je prends soin des vivants avec la même attention que je donne aux morts. Parce que la mort m’a appris une chose essentielle : chaque instant est précieux.
Je ne pense pas que je ferai ça toute ma vie. C’est un métier émotionnellement intense. Mais tant que j’aurai la force, je resterai là, au bord du chemin, pour celles et ceux qui partent."
Ce témoignage bouleversant nous rappelle que la frontière entre visible et invisible est parfois plus fine qu’on ne le pense.
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